Weber: l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme
Ainsi, il prendra l’exemple de la Chine pour la forte pression démographie, celle de la Grèce pour la proximité avec des voies maritimes facilitant le commerce, de l’Espagne pour l’affluence de métaux précieux, et de la France pour la nécessité militaire, en montrant à chaque fois que ces facteurs n’ont pas suffi à faire émerger le capitalisme, et ont au mieux stimulé le commerce et multiplié les petites productions agricoles ou artisanales.Il repère aussi plusieurs obstacles à l’avènement du mode de pensée capitaliste pouvant expliquer pourquoi il n’émergea que dans une région précise et à une époque et dans une région précise relativement tardive, toutes ses barrières devant d’abord être abattus avant de rendre possible son apparition.- Le traditionalisme, l’attachement trop poussé à un mode de vie ancestrale, souvent emprunt de croyances, provoquant une méfiance envers l'innovation qui stoppe le …afficher plus de contenu…
On voit chez Weber le passage d’un effort conscient pour adopter et promouvoir un caractère particulier, à l’imposition de celui-ci à l’ensemble des individus vivant dans une société dont les structures ont été pensées à partir de ce caractère, la religion possède une force contraignante au même titre que la structure matérielle de la société, mais là où la première est choisie la seconde est subie par l’individu, cette dernière contrainte, poussant à la soumission au mode de vie capitaliste, est peut-être moins idéologiquement puissante que celle d’origine religieuse, car dénuée de l’enjeu ultime de la vie après la mort, mais elle devient dès lors pratiquement nécessaire de par sa dimension matérielle, et la libération de celle-ci ne peut alors plus passer seulement par l’esprit.Je pense donc que, malgré la reprise de Weber comme un anti-Marx par les adeptes de l’individualisme méthodologique, mais