Zola
La Curée d’Emile Zola
Chapitre 2
ID FDL : 564
« La Curée » d’Emile Zola : Chapitre 2
Sommaire
I) Une scène de genre
II) Une description de Paris
III) La prémonition de Saccard
Analyse
"Deux mois avant la mort d'Angèle" jusqu'à "l'alambic de quelque chimiste"
Au chapitre II de « La Curée », publiée par Emile Zola en 1872, un retour en arrière présente un moment charnière de la vie du héros, Saccard. Il sera l'un des acteurs de
« La Curée », flambée de spéculation qui déchaînent les appétits lors des grands travaux d'Haussmann. Dans ce passage, qui débute comme une scène de genre, Paris est vu comme un paysage impressionniste puis se métamorphose sous le regard de Saccard en lieu d'argent et de plaisir qui impose la vision de l'avenir.
I - Une scène de genre.
1. Un dimanche en banlieue Ce texte se déroule à l'époque où les Buttes Montmartre appartenaient encore à la banlieue de Paris. Les loisirs des modestes gens consistent en promenades et en dîner aux " cabarets de banlieue ", comme on le voit aussi dans Partie de campagne de Maupassant ou Au bonheur des dames de Zola. Les romanciers naturalistes se font l'écho de ces scènes de la vie ordinaire. Les deux personnages ne sont pas riches : " elle adorait manger au restaurant " : c'est une fête pour Angèle, l'expression " la pauvre femme " suggère l'attendrissement de Saccard devant une vie pas toujours facile. Le bourgogne est un vin de luxe exceptionnel. L'argent est pour eux une denrée relativement rare : Angèle aimerait pouvoir ramasser " les pièces d'argent " qui tombent du ciel. Leur " spectacles ", ce sont les toits de Paris : ils ne vont jamais au théâtre.
2. La caractérisation des personnages Angèle est un personnage effacé : une " pauvre femme " facile à contenter qui ne reparaîtra pas plus dans le roman. Zola ne prend pas la peine de la faire discourir au style direct, ce qui la place un peu en retrait par