A chacun son opinion
SUJET : « A CHACUN SON OPINION » : PEUT-ON SE CONTENTER DE CETTE AFFIRMATION ?
Introduction : (entrée en matière : opinion commune, exemple ou mise en situation). «A chacun son opinion » (ou son point de vue) ; « chacun est libre de penser ce qu'il veut » : cette formule de concorde est souvent invoquée pour « calmer le jeu » ou apaiser les esprits lors d'une discussion sur un sujet qui fâche. Elle invite chacun au respect de l'autre et de la diversité des convictions (en matière politique, religieuse, sociale...), c'est-à-dire à la tolérance. (citation et explication du sens immédiat du sujet) Cette tolérance peut-elle toutefois s'appliquer à tout et à tous sans aucune limite ? Peut-on se contenter de cette affirmation, si commode pour échapper au débat ou à la critique, sans préciser quel type d'opinions elle concerne, ni à quelles conditions elle s'exerce ? (formulation d'un problème) Le droit d'avoir et d'exprimer publiquement son opinion – c'est-à-dire son avis, son point de vue sur quelque chose – ne conduit-il pas à l'incohérence ou à la contradiction lorsqu'il est revendiqué par ceux qui le refusent aux autres, au nom d'une « certitude » qu'ils prétendent détenir, ou lorsque est en jeu la recherche d'une vérité objective ? Bref, doit-on se montrer tolérant envers une idéologie qui prône elle-même ouvertement l'intolérance et la violence ? Et considérer toute opinion comme également digne d'être entendue, laisser dire n’importe quoi, même lorsque cela doit conduire par exemple à entraver l’action de la justice (faux témoignage), à manipuler l’information politique ou à trahir la vérité historique à des fins douteuses ? (annonce du plan) Après avoir recherché sur quelles valeurs et quels principes peut se fonder la libre expression de la diversité des opinions, nous nous demanderons s’il existe des limites au-delà desquelles cette exigence perd son sens ou sa justification.
1. Justification de l'opinion commune : le