A quoi reconnaît on une oeuvre d'art
En matière de beauté et de goût, on répète volontiers que des gouts et des couleurs ça ne se discute pas. Le jugement de goût est une affaire personnelle et subjective, « tous les gouts sont dans la nature ». Conséquence : la beauté n'existe pas. Toutefois on reconnait par ailleurs ce qui est et ce qui n’est pas une œuvre d’art grâce à une éventuelle connaissance de la chose mais pas seulement. En effet, reconnaître au sens général est un acte, notamment par la mémoire, qui donne au sujet le sentiment du déjà-vu. La reconnaissance fonctionne essentiellement par rappel, évocation, conservation d’un souvenir susceptible d’être réactualisé par la conscience. Mais reconnaître une œuvre d’art veut dire reconnaître ni être biologique, ni événement naturel car l’œuvre d’art est toujours une œuvre de l’art. Et une œuvre, une œuvre d’art est une œuvre ayant nécessité une technique, un métier et un savoir-faire. Cette reconnaissance d’une œuvre d’art vient elle du fait que l’art est une création et jamais une copie ? Quelle distinctions pouvons nous faire entre la beauté naturelle et celle artistique ? Comment cela peut il nous aider dans la démarche de reconnaissance ? La reconnaissance d’une œuvre d’art passe-t-elle forcément par son explication ? Cette dernière peut elle nous amener à notre problème ? L’œuvre d’art dépend elle de la contemplation et du ravissement que nous ressentons devant celle-ci ? Ces ressentis sont ils des critères principaux à la reconnaissance d’une œuvre ? Pour répondre à ces quelques questions, nous verrons dans un premier temps la relation entre l’art et la nature, puis dans un deuxième temps la création esthétique et son explication, enfin, dans un troisième temps nous verrons la contemplation de l’œuvre qui pourrait se qualifier d’art.
Toutes les activités humaines consacrées à la production de beau sont considérées comme des arts, elles sont de formes diverses, en effet, depuis Hegel elles se