A l'obéissance passive
Tout d'abord, nous pouvons dire que ce poème est épique, en effet, on peut relever le champs lexical du combat avec les mots "guerres", "épées", "soldats" ainsi que le champs lexical de l'armement avec les mots "obus", "bombes", "épées", "fusils". Dans ce poème, nous voyons apparaitre une armée soudée. En effet, il y a une unité qui se crée car c'est une armée avant tout populaire qui partage les mêmes racines sociales modestes « pieds sans souliers », « vieux fusils », « coudes percés ». De plus, c'est une famille, indivisible et unique, qui est décrite comme une seule personne. Nous voyons donc qu'Hugo a utilisé des singulier collectifs avec : « leur épaule » ; « leur pas souverain », « on battait », « on allait », « on culbutait ». Nous pouvons voir qu'Hugo adopte toutes les marques du registre épique pour valoriser l'héroïsme des soldats. Pour obtenir son effet, il n'hésite pas à exagérer et à faire dans les hyperboles comme nous pouvons le voir avec l'expression "tous les jours". Il y a la présence d'une anaphore aux vers 2, 4, 5 et 6. En effet, il y a la reprise du mot "contre". Cette reprise anaphorique de la préposition marque l'énumeration d'un vaste dénombrement d'une ampleur épique. Il s'agit pour Hugo de montrer la grandeur des soldats de l'an deux qui ont su affronter une multiplicité d'adversaire.