L’automne était déjà bien entamé, les arbres qui il y a quelques mois étaient verdoyants avaient perdus bon nombre de leurs feuilles ce qui ne déplut pas à Antonio qui au chômage depuis des mois avait pu se faire embaucher pour balayer des feuilles dans un parc. Après une dure journée de labeur il se mit en route avec sa vieille Twingo pour rentrer dans son domicile. Tout le trajet il n’eut qu’envie de manger un repas copieux et de s’en aller dans les bras de Morphée. Dans son modique appartement il ne se fit pas attendre pour aller dans la cuisine. Il passa dans son salon chambre d’une simplicité alarmante, elle ne comportait qu’un petit clic clap, un canapé et sa télévision de quarante-six pouces ; il entra ensuite dans sa cuisine salle à manger qui n’était meublée que par une gazinière, un évier, un four, une table et un frigo. Quand il ouvrit son frigo il ne vit que quelques ingrédients tels que du jambon et du fromage achetés chez Comolli, le meilleur épicier de la ville selon lui et une conserve de tomate faite par sa grand-mère défunte avec toute la passion de la cuisine italienne ! Heureusement il avait préparé une pâte à pizza la veille selon la recette traditionnelle qui préconise de rajouter une cuillère de miel dans la pâte avant de la faire reposer 24heures dans la frigo pour qu’elle gonfle grâce à la levure tout en gardant son élasticité et sa finesse contrairement à la technique qui consiste à faire la pâte sans la cuillère de miel et à la faire reposer 4 heures avec une température de 35 degrés Celsius. Il sortit son rouleau à pâtisserie en bois massif et étala avec soin la pâte pour qu’elle soit légère et ronde pour qu’il puisse ensuite mettre le coulis de tomate de sa grand-mère avec parcimonie tout de même, il disposa des dés de jambon blanc et plaça quelques olives Coratina d’une saveur incomparable avant de saupoudrer des fines tranches de mozzarella et de coppa et des petits cubes de parmesan, sans oublier la touche finale : l’origan. Il