« L’exclusion, une notion piège »
La notion d’exclusion est aujourd’hui au cœur du débat social et politique du fait de la dégradation du marché de l’emploi et de la prise de conscience collective du risque de chômage, de pauvreté et d’isolement social. Pourtant le terme d’exclusion qui dans le langage courant semble simple et explicite est une notion très complexe. Le sociologue R. CASTEL veut attirer notre attention sur l’amalgame du terme « exclusion » et préfère utiliser le concept de désaffiliation car il permet de nous interpeller pour comprendre comment se fait le processus de décrochage, qui passe par plusieurs stades successifs. Par exemple un chômeur et une jeune de banlieue sont tous les deux considérés comme des « exclus » pourtant ce terme dissimule à la fois la différence entre ces situations et la nécessité de chercher et de combattre les causes qui ont amené ces personnes-là où elles sont aujourd’hui. Donc, on ne peut nommer l’exclusion par n’importe quel problème. Et l’auteur va donner les caractéristiques de l’exclusion pour permettre un usage contrôlé de cette notion.
1. En comparant deux personnes en situation dites d’ « exclusion », on remarque que le chômeur de longue durée et le jeune de banlieue ont une vie différente et ils ne sont pas prédestinés au même avenir. L’un est un chômeur qui est isolé et ne sors plus de chez lui et l’autres est un jeune de banlieue qui erre dans les rues et qui a beaucoup de contacts. Cet exemple contradictoire montre que lorsque l’on parle d’exclusion, il faut replacer chaque situation dans son contexte et on peut ainsi comprendre le phénomène et voir qu’il fait partie de tout un processus va bien plus loin que ce que le terme exclusion définit. 2. D’après R. CASTEL on distingue des « zones » différentes pour expliquer le niveau d’intégration dont celui par le travail qui commence de l’emploi stable, puis emploi précaire pour atteindre la perte définitive de l’emploi et l’autre qui mesure l’intensité