En janvier 2008, la Société Générale va faire une conférence de presse. Il se déclare victime d'une fraude de 4,9 milliards d'euros. À l'origine de ce trou, la direction de la banque a identifié Jérôme Kerviel, courtier au département produit dérivé sur actions. L'homme prenait des paris démesurés sur les marchés d'options, il aurait agi seul et serait parvenu à déjouer les procédures de contrôle de la banque. À cela s'ajoute l'annonce de 2 milliards d'euros perdus par la Société Générale dans la crise des subprimes (emprunts plus risqué). Un moi plus tard, Jérôme Kerviel refuse d'être un "bouc émissaire" et après s'être caché des médias, le "trader fou" décide de maîtriser sa communication et organise une séance photo et un entretien avec l'AFP. Il reconnaît ses responsabilités et détaille ses dissimulations boursières. Mais il estime que sa hiérarchie ne pouvait pas ignorer ses investissements. Alors que sa popularité sur Internet est au plus fort, il est mis en détention provisoire. En mars 2008, Après plusieurs semaines d'instruction, l'affrontement judiciaire avec la Société Générale se poursuit. Jérôme Kerviel reste sur la même ligne de défense. Il met en cause son supérieur hiérarchique qui, selon lui, n'ignorait rien de ses agissements. Ensuite la Société Générale rend publics deux rapports qui mettent en avant les défauts de contrôle de la hiérarchie du trader. La possible complicité de son assistant est évoquée. En janvier 2009, le trader n'en démord pas. Intransigeant, il continue jusqu'au bout de jouer l'attaque. Mais pour les juges, il serait bien le seul responsable de cette gigantesque fraude qui a mis en danger la Société Générale. Alors que l'instruction est close depuis la fin du mois de janvier, la défense du trader demande la réouverture de l'enquête. Les avocats de Jérôme Kerviel pointent tous les éléments prouvant que la hiérarchie et les autres services de la banque avaient été alertés des engagements du trader. En outre, la défense