L'art de la rue
Le contexte :
Depuis son internationalisation (fortement facilitée par le développement d'un réseau de communication audiovisuelle à l'échelle mondiale) au début du xxie siècle, l'art urbain, en tant que mouvement de l'art contemporain s'affirme dans une diversité de pratiques que l'on ne peut strictement séparer, par certains aspect des arts de la ruecomme le Madonnaro.
Ainsi, ZEVS (alias : Zone d'Expérience Visuelle et Sonore) exécute régulièrement desperformances qui font écho à des disciplines comme le jonglage ou le happening. À ce titre, il pourrait être qualifié d'artiste de rue. De même, une part de l’œuvre de Banksypeut être qualifiée d'art contextuel (selon la terminologie de Paul Ardenne) lorsqu'il vient, par exemple, exposer illégalement dans un musée. La propagande absurde de Shepard Fairey, OBEY the Giant, est un cas limite de zeitgest, présentée par son initiateur comme une expérience de phénoménologie2. Dans la lignée de Buren ou deChristo, le travail de JR questionne la limite de la ville.
L'art urbain doit se comprendre comme relation dialectique du street art et du land art(Pierre-Évariste Douaire). Le développement de la scène brésilienne (en particulier à São Paulo, où tout affichage publicitaire a été proscrit vers 2009) rappelle que legraffiti avec, en particulier, les PixaçãoNB 1, est l'autre grande source de l'art urbain. Art de la métropolisation ou métropolisation de l'art, l'art urbain questionne la ville globale, mais aussi ses friches (intervention des VLP le long du Canal de l'Ourcq), et jusqu'aux villages d'Afrique (Jérôme Mesnager) ou aux cabanes des