L'art
« Musique ! Héritage sacré d’Apollon, langage mystérieux si chargé de magie et si riche en sortilèges que les neuf muses, malgré la diversité de leurs missions, ont tenu à être ses marraines et lui ont réservé le privilège de porter leur nom ».
En commençant son « Histoire de la Musique » par ces propos, Emile Vuilllermoz (1996) montre à quel point la musique a une importance primordiale à travers les âges.
Déjà, au Moyen Age, en Grèce, le rôle de la musique était considérable. La musique était institution d’Etat, elle faisait partie de l’éducation du citoyen, on lui attribuait le pouvoir d’ordonner, de discipliner.
Le mot musique avait un sens beaucoup plus large que celui que nous lui attribuons aujourd’hui. Il était synonyme d’équilibre, d’harmonie, de rythme.
Poésie et musique, très intimement liées, participaient à toutes les manifestations de la vie publique et privée.
La musique semble donc apporter de la poésie dans la vie quotidienne et, associée à la religion, elle aura le pouvoir de rendre les textes sacrés accessibles à tous, instituant, de par les émotions qu’elle dégage, un sentiment de ferveur, de sérénité.
« Elle a allégé et ennobli nos servitudes terrestres. Par elle, se sont trouvés miraculeusement disciplinés, idéalisés, spiritualisés et transfigurés dans le temps, l’espace, la durée, le mouvement, le silence et le bruit » (Vuillermoz – 1996).
La musique semble donc avoir un pouvoir, magnifiquement résumé par Vuillermoz (1996) :
« De tout ce qu’elle palpe, de tout ce qu’elle heurte, de tout ce qu’elle effleure, elle est arrivée à tirer une éternelle beauté ».
Les vertus de la musique sont utilisées depuis fort longtemps, et dans des domaines aussi larges que variés.
« Dans les temps les plus reculés, la musique et la médecine se partageaient la tâche de guérir parce que toutes deux possédaient déjà une notion « globale » du corps ».
Cet extrait de l’Encyclopaedia Universalis montre à quel point la