l'assommoir

380 mots 2 pages
ès le début du XIXème siècle, les romanciers se sont volontiers placés sous la bannière du "réalisme". Dans la revue qui porte ce titre (1856-1857), Champfleury et Duranty se font ainsi les hérauts de l'art vrai, tant en littérature qu'en peinture : ils y prônent les sujets ordinaires, les personnages frustes, l'exactitude de la documentation. Il est donc assez tentant de baptiser "réalistes" des écrivains aussi différents que Balzac, Stendhal ou Flaubert, mais aucun d'eux n'a jamais revendiqué ce titre, d'ailleurs vague et superficiel. Il en est tout autrement avec le naturalisme qui, sur les mêmes sentiers, échafaude une doctrine et une esthétique cautionnées par l'expérimentation scientifique.

« Posséder le mécanisme des phénomènes chez l'homme, montrer les rouages des manifestations intellectuelles et sensuelles telles que la physiologie nous les expliquera, sous les influences de l'hérédité et des circonstances ambiantes, puis montrer l'homme vivant dans le milieu social qu'il a produit lui-même, qu'il modifie tous les jours, et au sein duquel il éprouve à son tour une transformation continue.»

Ces lignes du Roman expérimental (1880) enferment toute la doctrine naturaliste. Zola n'a de cesse de le répéter : " le roman expérimental est une conséquence de l'évolution scientifique du siècle ; il continue et complète la physiologie, qui elle-même s'appuie sur la chimie et la physique; il substitue à l'étude de l'homme abstrait, de l'homme métaphysique, l'étude de l'homme naturel, soumis aux lois physico-chimiques et déterminé par les influences du milieu ; il est en un mot la littérature de notre âge scientifique, comme la littérature classique et romantique a correspondu à un âge de scholastique et de théologie." En conséquence, Zola croit pouvoir établir le déterminisme absolu des phénomènes humains et manifeste sa confiance dans la compréhension future, grâce à la science, de la "machine humaine" produite par les influences conjuguées de l'hérédité

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