Selon le Petit Robert, l’ennui est une impression de vide, de lassitude causée par le désoeuvrement, par une occupation monotone ou dépourvue d’intérêt, dérivé du bas latin inodiāre, formé sur l’expression in odio esse « être un objet de haine » du latin classique. Ennui a signifié au XIIe siècle « tourment ». Il s’oppose à la distraction, à l ‘amusement, à l’appétit de vivre, à l’enthousiasme, à la créativité

L’ennui est d’abord une expérience individuelle. L’ennui n’est pas provoqué seulement par l’inactivité. On peut, tout en exerçant une activité, s’ennuyer profondément : travail routinier, monotone. C’est alors la question de l’intérêt du travail qui se pose.

L’Homme a peur de l’ennui et tente de le fuir en s’occupant. Cette peur s’explique par le fait que l’homme face à lui même ne peut échapper à ses pensées et à ses doutes existentiels.

L’ennui c’est aussi avoir du temps devant soi sans savoir comment occuper ce temps libre. Pourtant, n’est-ce pas une chance dans notre société moderne d’avoir du temps pour soi ? Nous qui sommes sans cesse occupés, sans cesse connectés aux autres grâce aux nouvelles technologies.

Les parents de nos jours ne supportent pas de voir leurs enfants s’ennuyer et multiplient les activités pour qu’ils soient occupés, alors que le plus souvent de l’ennui nait le rêve, l’imagination, la créativité .

Si l’homme a toujours ressenti ce sentiment d’ennui, l'ennui n'est cependant devenu un phénomène central que depuis le romantisme et caractérise dans son ampleur la modernité. Les années 1990 ont vu se multiplier des romans qui évoquent le manque d’identité, de but que ressentent les hommes dans cette société, la vacuité de l’existence. Nous avons tous un sentiment d’insatisfaction Une soif, nous pousse à trouver un sens à notre vie et à notre bonheur.

Il apparaît en fait clairement qu'il faut distinguer deux types d'ennui : l'« ennui situationnel », où l'on attend quelque chose de précis, et l'« ennui existentiel »,