L'homme : un sauvage civilisé
L’HOMME : UN SAUVAGE CIVILISE
Introduction
L’homme est par essence un être social c’est-à-dire qu’il est capable d’ancrer son existence dans des relations entre vivants.
Lorsque l’on utilise l’adjectif « civilisé » c’est souvent pour l’opposer à ce qui nous semble relever d’un ordre animal voir sauvage. L’adjectif sauvage renvoi à tout ce qui est resté à l’état primitif, au sens anthropologique il s’agit de ce qui est à l’état de nature. En ce sens, l’homme civilisé serait celui qui aurait vaincu en lui les instincts naturels et les aurait remplacés par l’éducation et la culture. Mais un homme civilisé n’est-il pas plus qu’un individu qui sait renoncer à son simple donné biologique ?
Nous verrons ainsi quels sont les dépassements dont il est capable de réaliser afin de surpasser la simple image d’un sauvage civilisé.
Mais avant de commencer l’exposé il serait intéressant de relier le libellé du sujet à l’histoire de son auteur. Paul Gauguin né en 1848 à Paris et décédé le 8 mai 1903 est un peintre postimpressionniste. Installé en Bretagne et hanté par la quête d’une sorte de renouveau paradoxal, il décide de quitter la métropole pour un monde plus sauvage et primitif où il trouverait une pureté originelle et un état plus sain de la condition humaine. En effet, Gauguin considère l’homme civilisé comme un barbare et un sauvage. En 1891 Paul Gauguin s'embarque donc pour la Polynésie et s'installe à Tahiti où il espère pouvoir fuir la civilisation occidentale et où il peut cultiver son art, ce qu'on a appelé son primitivisme, ce "malgré moi de sauvage" comme il l'écrivait à sa femme.
I ° L’HOMME EN SOCIETE ET LA QUESTION DE LA VIOLENCE
Avant d’aborder le thème de la violence, il serait intéressant de distinguer la société humaine et la société animale qui elle est caractérisée par la répétition dont chaque action est génétiquement instinctive. Pourtant le plus souvent, le terme de société désigne exclusivement les groupements