Compte rendu : L’écriture ou la vie de Jorge Semprun
L’écriture ou la vie, Jorge SEMPRUN
Jorge Semprun est né le 10 décembre 1923 en Espagne. En 1941, il entreprend des études de philosophie à la Sorbonne. Avant son arrestation, il était rentré dans le parti communiste espagnole. Il a été déporté en septembre 1943 au camp de concentration de Buchenwald, puis libéré le 11 avril 1945. Ce n’est que quarante ans plus tard qu’il écrit L’écriture ou la vie. Il est également l’auteur de grandes œuvres comme Le Grand Voyage ou encore La deuxième mort de Ramon Mercader. Jorge Semprun était aussi scénariste. Il a cependant occupé le poste de ministre de la culture en Espagne de 1988 à 1991. C’est le 7 juin 2011 à Paris qu’il décède à l’âge de 87 ans.
L’écriture ou la vie est un récit, sur la vie de Jorge Semprun lui-même, après sa libération, bien qu’il soit également composé d’anecdotes relatant des évènements ayant eu lieu avant et pendant son incarcération à Buchenwald. L’auteur a souvent recours à des retours en arrière et fait beaucoup référence à de grands littérateurs, tel que Kafka en encore Sartre.
Le témoignage débute par l’épisode de sa délivrance. Jorge Semprun parle du regard de ses libérateurs jeté sur lui ; un « regard d’effroi », « affolé » qui en dit long sur son apparence. Ce que les officiers voyaient en face d’eux, ça n’était pas seulement un homme amaigri et délabré, c’était surtout un homme au regard fou et bouleversé. Un homme qui venait de survivre à la mort.
S’en suivent alors toutes les péripéties sur sa libération. Jorge Semprun se souvient d’un exporté qu’il a sauvé, et qui chantait le kaddish ; du gigantesque portrait de Staline qui s’étalait dans une forêt non loin du camp ; du lieutenant Rosenfeld.
Puis, il nous parle de son retour à Paris et de ses différentes relations entretenues avec des femmes, celles-ci ignorant tout de son passé. Et Jorge Semprun se souvient encore. Il se remémore des épisodes. Très peu concernent sa vie au camp. A plusieurs reprises, il va