Un Tartuffe pas vraiment « Tartuffié »

Après le succès de Tchekhov et Gorki, Eric Lacascade choisi de mettre en scène « Tartuffe » de Molière. Pour cela il est soutenu par une formidable collaboratrice, Daria Lippi. Les deux scénaristes font jouer leur troupe, « La Cie Lacascade », avec un dynamisme et une légèreté surhumaine. Le groupe c’est présenté le mardi 15 novembre à 20h30 au théâtre de l’olivier à Istres.
Tout d’abord, le décor est colossal : avec un étage et un rez-de-chaussée, une rangée de porte, un escalier mobile, une vaste cour central, des panneaux coulissants, des chaises, des tables et des bougies. Le tout est illuminé par une lumière rafraichissant la scène en bois clair. Cependant la pièce reste très sobre et même un peu vide. La seconde pièce, qui fera apparaitre le personnage Tartuffe, est remplie de bougie. On pourrait penser que cette salle est une chapelle mais aussi une cachette. D’autant plus que cette image de chapelle seras déchirée lors la scène avec Elmire quand les bougies serviront d’instrument de séduction .Ainsi, même si nous ne voyons pas le Tartuffe, il est belle est bien là, à guetté la famille. Le scénariste a su exploiter tous les axes du plateau avec des mouvements en profondeur, en vertical, en premier plan à vous en donner le vertige. Toutes les possibilités du décor sont exploitées : chaque balcon, chaque porte et chaque fenêtre. La totalité des mouvements est prétexte à une situation : on menace de se jeter d’un balcon, on grimpe et on dévale les escaliers, on fait claquer les portes quand bon nous semble, on passe par une ouverture et on réapparait dans une autre etc. Eric lacascade fait du public le voyeur indiscret en jouant sur les transparences des rideaux et sur les ombres chinoises. De plus les costumes de la famille sont en accords: chemise blanche et pantalon noir pour les hommes, corset blanc et jupe noire pour les femmes. En revanche, le costume du prince contraste: chemise noir et pantalon blanc. Cela