L’autorité est-elle morte ? Peut-on mourir de l’autorité ? Hanna Arendt « La crise de l’autorité ». Recueil « La crise de la culture ». Propose un concept de l’autorité, une analyse de la crise. Totalitarisme. Œuvre la plus célèbre : « Les origines du totalitarisme ». L’une des origines du phénomène totalitaire pour Arendt c’est l’effondrement de la notion d’autorité, lié lui-même à l’effondrement de toutes les formes de tradition. Echo de Tocqueville. Les sociétés modernes libérale, démocratiques sont caractérisées par le délitement, la dislocation du lien social « l’atomisation » de l’individu. Une société démocratique moderne arrache l’individu aux communautés dans lesquelles il était ancré dans les sociétés d’ordre. Effacement sur le plan juridique et symbolique. Processus sociologique : urbanisation, masses de l’exode rural. Se réalise dans les faits. Déclin des puissances traditionnelles, des autorités traditionnelles en particulier morales : Eglise. Effacement de la religion. Sécularisation des sociétés, effacement de l’emprise religieuse. Aspect moral de ce processus d’effacement de la tradition. Durkheim : anomie. Isolement de l’individu : terreau propice au totalitarisme. Marcel Gauchet : soutient que « le christianisme c’est la religion de la sortie du religieux ». Séparation des sphères de l’Eglise et de l’Etat. « Rendez à D.ieu ce qui est à D.ieu et à César ce qui est à César ». Il faut respecter l’autorité temporelle. Première guerre mondiale et ses suites : déstructurent les liens sociaux qu’avaient générés la société moderne, industrielle. Crise des années 20. Chômage de masse. Le phénomène totalitaire c’est donc l’effort, l’entreprise par des hommes déclassés. Terrain dévasté sur le terrain d’une société industrielle elle-même en crise. Arendt décrit les rapports totalitaires comme une structure où les hiérarchies n’existent plus. Incertitude permanente sur les rangs, les places de chacun, les normes, rendue nécessaire par le caractère