L'action humanitaire
Le droit humanitaire : des normes pour garantir des "espaces d'humanité"
Dans ces situations où l’anormalité confine au chaos, il est important que les actions de secours puissent se référer à certaines normes qui fixent des objectifs à atteindre et posent des garde-fous aux acteurs de secours. En effet, si les secours se contentent d’accompagner les phénomènes de violence, ils risquent de nourrir le chaos au lieu de le limiter. Il est donc essentiel de connaître et de défendre les principes du droit humanitaire pour maintenir des «espaces d'humanité» pour les malades, les blessés et la population civile victime du conflit.
L'équation entre une pénurie et une offre de secours ne suffit pas à qualifier une action d’humanitaire. La pénurie conduit toujours à la marginalisation des plus faibles. L'offre de secours doit donc s’opposer à certains rapports de force pour atteindre les plus vulnérables.
Le droit international humanitaire (DIH) est une excellente grille de lecture des rapports de force disproportionnés et destructeurs propres aux situations de conflit. Son intérêt sur le terrain réside également dans le fait qu’il dessine le contenu concret de l’espace humanitaire civil et qu’il confère aux organisations humanitaires impartiales comme MSF des droits et des responsabilités pour défendre par la négociation ou la dénonciation des actions de secours conformes à ses principes.
Le DIH : un outil pour les opérations de secours
En reconnaissant formellement le rôle des organismes humanitaires et impartiaux dans les secours notamment médicaux et en protégeant de façon impérative la mission médicale au profit des malades et blessés dans les conflits armés, le droit humanitaire constitue un support très concret pour les opérations de secours médical de MSF dans les pays en conflit.
Des clauses particulières ou