Si vous aviez été étudiants dans les années 40, on vous aurait appris que les protéines étaient le support de l’hérédité. Décrivez les expérimentations et les arguments qui ont amené à la démonstration que l’ADN était le support de l’hérédité. Vous êtes étudiants en 2011, peut-on encore considérer que tout l’hérédité est contenue dans l’ADN ? |

La science du vivant est un sujet de recherches depuis très longtemps. Des découvertes ont été faites et si aujourd’hui tout n’est pas encore expliqué, la découverte de l’ADN et de son fonctionnement est l’une des plus grandes avancées en biologie.

Lorsque l’on parlait d’hérédité au 19ème siècle, on ne savait pas tout ce qu’on sait aujourd’hui. La génétique n’existait pas à proprement parler et les mécanismes de transmission des caractères au cours des générations étaient méconnus.
L’une des premières théories est celle de l’hérédité par mélange. Cette théorie dit que les caractères des deux parents fusionnent après la fécondation pour donner la génération suivante. Ainsi, le phénotype d’un individu provient du mélange des caractères parentaux. Cette théorie est largement acceptée par la communauté scientifique à cette époque.

En 1866, Gregor Mendel pose des lois différentes de l’hérédité, d’après un long travail de ce que l’on appelle aujourd’hui la génétique formelle. Gregor Mendel prend comme modèle d’étude les pois (pisum sativum) qui sont capables d’autofécondation ou de fécondation croisée. Il étudie alors la transmission des caractères observables au cours des générations comme la forme et la couleur des graines, de l’enveloppe des gousses ou de la fleur.
Grâce à l’autofécondation, il sélectionne des lignées pures, c’est-à-dire des lignées dans lesquelles tous les individus présentent les mêmes caractères. Ces individus seront appelés par la suite des individus homozygotes. Ainsi nous pouvons prendre deux exemples de lignées pures dont s’est servi Mendel : la lignée P1 dont les graines sont lisses,