LES AGENTS LITTERAIRES EN FRANCE : REALITES ET PERSPECTIVES
De nos jours, l’édition est en pleine mutation et l’arrivée du numérique remet en question l’alliance traditionnelle entre auteurs et éditeurs qui existe en France. En effet, certains auteurs ne se satisfont plus du schéma classique et souhaitent le développement de nouvelles activités. Cela entraine la naissance de nouvelles revendications. La question se pose donc du besoin ou non d’agents littéraires pour répondre à ces nouvelles attentes des auteurs. En France, c’est le débat très passionné ! Les opinions sont souvent très tranchées sur la question que ce soit pour les « anti » ou pour les « pro » agents. Cette profession quasiment incontournable dans les pays anglo-saxons véhicule des fantasmes et des aprioris en France. Les éditeurs français côtoient déjà la profession d’agent dans le cadre des échanges internationaux où on ne peut se passer de leur intervention. Il existe une véritable opposition en France, pourtant les éditeurs ont souvent recours à des intermédiaires dans le cadre de la sélection d’ouvrages notamment des directeurs de collections, conseillers, …
On peut donc se demander s’il existe une véritable opposition aux agents littéraires en France mais surtout pourquoi la France refuserait de voir arriver ses agents et quel est l’avenir de cette profession en France.
Pour cela, nous commencerons par faire un bref état des lieux du métier d’agent en France. Puis, nous nous demanderons si le fait d’avoir recours à un agent littéraire est bénéfique à un auteur. Et pour finir, nous analyserons les raisons du scepticisme français envers les agents littéraires.
I) ETAT DES LIEUX
Tout d’abord, la France est réputée à l’étranger pour être un pays à deux agents : François Samuelson et Susanna Léa. Cette idée reçue est erroné car il existe en France une vingtaine d’agence qui s’occupent soit de la promotion pour l’audiovisuel soit de la promotion à l’étranger voir de ses deux domaines