L'albatros, baudelaire
Intro
Le poème L'Albatros est extrait de « Spleen et idéal », la deuxième partie de la seconde édition (1861) du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Baudelaire, poète romantique du XIX eme siècle, faisait partie de la génération des « poètes maudits », c'est-à-dire incompris par les gens de son époque. Cette œuvre s'inscrit parfaitement dans le Romantisme étant donné que Baudelaire réussit à transmettre son désespoir au lecteur. L'albatros représente en fait la condition du poète qui, incompris, mélancolique et exclu de la société, n'arrive pas à s'identifier aux hommes et s'enferme dans son monde aspirant à la liberté et à la prospérité. Ce poème comporte quatre quatrains composés d'alexandrins avec des rimes croisées. Nous allons essayer de démontrer en quoi l'albatros est l’allégorie du poète tout d'abord en démontrant que le vol majestueux de l'oiseau est soumis à la déchéance puis en expliquant l'impuissance de l'albatros face aux marins, qui est en fait une métaphore de celle du poète face aux lecteurs.
I L'albatros est un être exceptionnel de par sa taille ou son aisance dans les airs. Il domine un vaste territoire qui est le ciel et suit de celui ci les navires « glissant sur les gouffres amers » (V.4). Il ne souffre d'aucun obstacle, « indolents compagnons de voyage » (V.2). Quand il est dans son univers, c'est-à-dire dans le ciel, rien ni personne ne peut le contrer, il est plus fort que tout et ne ressent aucune douleur, aucune peur.
On peut relever deux expressions qui définissent la grandeur majestueuse de l'albatros : « roi de l'azur » (V.6), « prince des nuées » (v.13). Baudelaire le perçoit comme une majesté, un être presque divin, qui incarnerai presque la perfection : l'azur, le ciel représentent la divinité. Les trois premières strophes ont un caractère anecdotique, comme si le poète avait vraiment été témoin d'une pareil scène et qu'il la racontait ici. Il croit en