L'albatros
Introduction En 1841, Baudelaire part pour un voyage à l’île Bourbon qui inspirera bon nombre de ses poèmes des Fleurs du Mal. C’est probablement lors de ce voyage que le jeune poète aurait assisté à la capture d’albatros, scène qu’il retranscrira dans le texte « l’albatros » publié en 1859 seulement, lors de la seconde édition du recueil. Le titre du poème, qui renvoie étymologiquement à l a notion de blanc et de noir annonce de manière symbolique à la fois les contrastes internes du texte et au-delà le titre de la section « Spleen et Idéal », c’est à dire le bien et le mal. Nous montrerons donc comment ce poème est fondé sur un système de contraste, d’oppositions, évidentes ou voilées.
Plan : Premièrement Une anecdote classique qui devient tragique suivit du symbolisme du poème ou bien Premièrement La supériorité de l’oiseau et du poète en vol suivit du changement brutale, la capture de l’oiseau, l’incompréhension
Axe I
- originalité du poème se présente sous la forme d’un récit banal : le poète raconte la capture d’oiseaux en pleine mer.
- présence de la locution temporelle « souvent » en début de vers qui donne à ce récit une double valeur : habituelle et itérative. Le complément circonstanciel de but « pour s’amuser » renforce le récit de la capture et le présente sous la forme d’un divertissement, expression d’ailleurs mise en valeur à l’hémistiche en opposition.
- Baudelaire va décrire dans ce récit les personnages qui les composent en utilisant de manière récurrente des formules périphrastiques qui vont renforcer la valeur répétitive de la scène par l’emploi de pluriels de généralisation (cf. : »les hommes d’équipage», « indolents compagnons de voyage », « vaste oiseaux des mers»).
- Baudelaire va volontairement mettre en avant dans sa description une opposition entre un passé et un présent, entre la beauté et la laideur, entre le bien et le mal. Ainsi au vers 2, le présent « prennent » a ici une valeur de narration mais aussi