L'albatros
Ce poème est composé de quatre quatrains en alexandrins. Les rimes sont croisés ABAB et il y a une alternance entre les rimes féminines et masculines.
Ce poème est fondé sur une double comparaison. L’albatros est personnifié, il représente le poète. On remarque un jeu sur l’opposition, dans le premier quatrain, l’albatros est dans les airs. Il vole, il est dans son élément. Il est décrit comme un oiseau majestueux, à l’allure souveraine et très élégant. Il est désigné comme étant le roi de l’azur. Il y a un parallèle entre l’albatros qui vole dans les airs et le navire qui glisse sur l’eau, ceci crée une ambiance. Pourtant dès la fin du premier quatrain, on comprend, grâce au groupe nominal « les gouffres amers », que l’atmosphère n’est pas si calme que cela.
Le second quatrain marque une rupture. L’oiseau s’est fait capturer. Il ne vole plus, il n’est plus dans son atmosphère. Dès lors, l’indolent compagnon de voyage devient un oiseau maladroit et honteux, laissant « piteusement » ses ailes blanches traîner. Les marins ont capturé l’oiseau, ils le ridiculisent. L’oiseau n’est plus dans son univers vaste et infini, il est au contact des humains. L’oiseau perd toute sa grandeur et sa supériorité. Sa liberté se heurte à l’environnement clos du navire.
Dans le troisième quatrain, l’oiseau est qualifié d’«infirme». L’albatros est décrit par des