"L'amou est précaire, la vie est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ?" laurence parizot
Meryl
LAP
« La vie est précaire, l'amour est précaire, pourquoi le travail ne serait pas précaire ? », Laurence Parisot
Cette « poésie » apparaît comme une vieille maxime que nul n'est censé ignorer, une loi naturelle inéluctable qui peu frapper le commun des mortels à tout moment comme la Mort et sa faux. La mort étant ici la précarité, situation d'une personne qui ne bénéficie d'aucune stabilité d'emplois, de logement, de revenus. Elle est généralement la conséquence de la perte d'un emploi ou d'une longue période d'inactivité professionnelle ne permettant pas au « précaire » de percevoir un revenu suffisamment décent dans le long terme et la régularité, pour subvenir à ses besoins essentiels. Cette association de propositions, qui semblent inséparables, fait apparaître cependant plusieurs contradictions. Premièrement, elle crée des liens entre des notions qui ont l'apparence d'être analogues sans l'être pour autant. En effet, qu'est-ce qu'une vie précaire ? Une vie marquée par la maladie en arrière plan ? Ou une vie fragile en raison de faibles revenues ? Ensuite, pourquoi une vie précaire aurait-elle pour conséquence de l'amour précaire ? L'amour n'est-il possible que dans les familles à revenus stables, élevés ou même en bonne santé ? Pourquoi généraliser la précarité dans le monde du travail quand la stabilité professionnelle n'est pas inaccessible pour tout le monde ? Enfin, si la dure réalité de la vie telle qu'illustrée par la citation de Laurence Parisot est une fatalité, celle-ci n'est pas pour autant irrémédiable. Elle affirme dangereusement que la vie est sombre et qu'il faut se faire une raison. Qui peut supporter de vivre avec un tel fardeau ? En contrepartie, cette affirmation serait acceptable en transformant l'ordre des mots. En effet, on peut afffirmer qu'une vie précaire résulte d'un travail précaire, entraînant la solitude chronique d'un individu dans une société qui ne lui réserve plus aucune place. Dans une