L'amour et l'alcool
A. Identification de l’auteur et de l’ouvrage :
Boris Cyrulnik est né à Bordeaux en 1937. Les épreuves qui ont modelé son enfance et ont instauré un manque d’identité et de références, auront été un tremplin qui l’a obligé, pour survivre, à se poser des questions constructives sur la nature humaine et à se chercher dans toutes sortes de milieux sociaux. C’est ainsi qu’il s’est construit ce qu’il appelle un "père synthétique fait de rugby, de science, de débrouillardise et de pamphlet politique", dont chaque morceau lui a apporté une vision différente de l’homme. Responsable d'un groupe de recherche en éthologie clinique à l'hôpital de Toulon et enseignant l'éthologie humaine à l'Université du Sud-Toulon-Var, il est surtout connu pour avoir développé le concept de « résilience ». Neuropsychiatre, psychanalyste, psychologue, Boris Cyrulnik est également l’auteur de nombreux ouvrages dont Sous le signe du lien qu’il écrit en 1989. Dans cet essai de littérature générale qui a reçu en 1990 le prix Sciences et Avenir, il offre une vision d’éthologue sur l’histoire naturelle de l’attachement.
B. Présentation de l’idée générale
A la lumière de ses études éthologiques, Boris Cyrulnik, dans Sous le signe du lien[1], s’attache à exposer les processus qui sous-tendent le comportement amoureux. Ainsi, il part du principe qu’étudier la phylogenèse, qui est la comparaison entre les espèces, permet de mieux comprendre l’ontogenèse et la place de l’homme. C’est de façon chronologique que l’auteur dresse une histoire de l’attachement, de la vie intra-utérine à la vieillesse. A ce titre, Boris Cyrulnik expose le concept d’attachement en lien avec la figure maternelle et la figure paternelle qu’il fait émerger. L’auteur expose également l’importance de la sexualisation précoce des comportements dans les conduites sexuelles futures. Le concept « d’empreinte amoureuse » vient situer l’attachement dans une dimension biologique