L'année de la crise de 1929
Alors que les banques américaines, anglaises, allemandes et françaises sont, comme les opérateurs boursiers jouant avec les capitaux, puissantes sur le marché international, leurs déboires vont déstabiliser l'ensemble des puissances économiques. En effet, la circulation des capitaux est devenue de plus en plus autonome vis-à-vis des productions et des échanges de marchandises : l'excès de spéculation boursière et l'irrationalité des comportements des agents de bourse ont accéléré le rythme de circulation de l'argent indépendamment des opérations économiques. C'est ainsi que la valeur totale des actions cotées à Wall Street, la bourse de New York, s'est accrue de 250% entre janvier 1925 et janvier 1929, donnant l'impression d'une «prosperity» décennale ; quant aux crédits bancaires américains, ils sont passés de 550 à 6'640 millions de dollars entre le 31 décembre 1924 et le 4 octobre 1929.
Mais, lorsque personne ne veut racheter les titres dont la valeur s'écroule, les cours s'effondrent davantage, provoquant à la fois une fragilisation du