L'argent que l'on possède est l'instrument de la liberté, et celui que l'on pourchasse est celui de la servitude.
La doxa nous dit que la possession d'argent est synonyme de liberté, avant tout une liberté de choisir et d'agir. Une liberté d'après Simmel qui est supérieure à celle de l'animal, contraint par son code naturel, mais inférieure à celle du dieu omnipotent, qui peut jouir de tout. L'argent est le meilleur moyen pour y parvenir, C'est le "moyen absolu" qui permet d'influer sur le monde ainsi que sur le cours de sa vie, il nous libère. On le voit par exemple chez les Beauvilliers, qui manquant d'argent ne peut pas marier sa fille. L'argent est également un moyen de s'émanciper d'autrui, signe d'indépendance, comme lorsque l'on gagne son premier salaire, nous nous émancipons des aides financières venant de la famille. Enfin l'argent peut même nous faire atteindre une liberté intérieure qui permet de connaître les vrais valeurs et de faire preuve de détachement quand au reste. "Celui qui possède l'argent au-delà d'une quantité donnée en retire l'avantage supplémentaire de pouvoir le mépriser. Le genre de vie qui n'a pas à s'inquiéter des prix, (...) toute acquisition s'accorde au contenu et à l'importance des objets eux-même". Rousseau aborde sa deuxième position par "l'argent que l'on pourchasse est l'instrument de la servitude". En effet, l'argent qui nous manque peut être une source d'angoisse, quand on constate que ceux qui en possède ont plus de libertés. Le prodigue Cléante qui est