L'art
ANALYSE CONCEPTUELLE.
Définition de la notion d'art (cf. Dictionnaire Morfaux) : 1) Sens général : procédé visant à un résultat pratique. 2) Sens esthétique : "beaux-arts" - Production du beau. L'art a pour fonction de créer le beau. 3) Sans historique : "arts libéraux" (ex : la rhétorique).
Mais l'habileté technique ne suffit pas à définir l'art, encore faut-il qu'elle produise une oeuvre.
C'est le sens esthétique de l'art comme création du beau qui nous intéresse ici, même s'il conserve quelques ambiguïtés révélatrices, héritées des conceptions passées. (On parle d'art culinaire ou du Conservatoire National des Arts et Métiers qui forme des ingénieurs).
L'art a longtemps été inféodé au pouvoir politique ou à la religion. Les empereurs romains l'utilisaient pour servir leurs ambitions personnelles de manière à établir un culte de la personnalité censé amener le peuple à les diviniser. Cette volonté d'emprise politique et idéologique a fait son chemin au fil de l'histoire on en retrouve la logique dans la politique "culturelle" fasciste et la valorisation du réalisme socialiste comme instrument de propagande staliniste. Ces exemples nous rappellent les enjeux politiques auxquels correspond le statut de l'art : que s’exprime-t-il de l’humain dans l’œuvre d’art ?
Concernant le rapport art- religion, la querelle entre iconodules et iconoclastes a marqué profondément l'histoire des idées : les icônes (représentation de figures divines) étaient destinées à être adorées. (L'iconographe se considère comme un artisan au service de l'Eglise ; en tant qu'humble messager de Dieu, il ne signe pas ses oeuvres). Pour les orthodoxes, c'est Dieu qui inspire les icônes, proscrire les icônes reviendrait à renier Dieu dans son incarnation mais pour les iconoclastes (chrétiens d'Occident) adorer Dieu à travers une image c'est nier sa transcendance. Le schisme entre les deux Eglises chrétiennes d'Orient et d'Occident (en