L’atelier, de Jean Claude Grumberg (1979)

I. Biographie de Jean Claude Grumberg

Jean Claude Grumberg est né à Paris en 1939 à la veille de la Seconde Guerre mondiale, de parents juifs : son père est venu de Roumanie, enfant, avant la première guerre mondiale et sa mère (Simone dans la pièce) d'origine polonaise, est née à Paris en 1907.
Dès sa naissance, ce contexte va figer Jean Claude Grumberg dans une identité qu'on ne cessera de lui rappeler. La guerre lui vole son père et ses grands-parents, déportés et morts dans les camps.
Après ces années d'enfance qu'il a passé en zone libre, J-C Grumberg délaisse vite l'école. Fils de tailleur et petit fils de tailleur, il apprend le métier, sans posséder de réels talents manuels.
Puis celui-ci renonce au métier de tailleurs pour devenir comédien, il dit qu'il a choisi ce métier par hasard mais aussi pour fuir le métier des hommes de la famille, cependant on lui propose peu de rôle. Disposant de beaucoup de temps libre, il se met à écrire ses premières œuvres : puisque le métier de comédien ne lui réussit pas, il sera auteur.
Le succès des œuvres de Jean Claude Grumberg est immédiat et étonne le dramaturge lui-même. Depuis son premier texte, « Demain un fenêtre sur rue », joué pour la première fois en 1968, il a composé une trentaine de pièce de théâtre. L'écriture est pour lui une thérapie : par le rire, la dérision et la distance, il entreprend de « remonter la pente ».
Dans ses pièces, il campe des personnages confrontés à des situations douloureuses qui tentent d'échapper au désespoir par l'humour.
Selon le romancier et journaliste Claude Roy, J-C Grumberg est l' « auteur tragique le plus drôle de sa génération »
Grumberg est un auteur reconnu, puisqu'il a reçu le Molière du meilleur auteur dramatique pour l'Atelier, le prix de l'académie française pour « Zone libre » et, en 1999, le grand prix de la SACD (société des auteurs et des compositeurs dramatiques) pour l'ensemble de son