L'attrape coeur JD sallinger
Les mensonges proférés par notre étrange héros relèvent de cette manie mythomane, lui qui s’invente des réalités fantasmagoriques. Holden ment à la mère d’Ernest dans le train, sa tumeur au cerveau, à Spencer pour l’équipement d’escrime, à Antolini, à Sally, aux trois idiotes à qui il dit avoir aperçu Gary Cooper.… Ces mensonges ridicules témoignent de son immaturité. D’ailleurs, il n’arrête pas d’exagérer, des hyperboles ? Avec lui, le temps est subjectif, ça prend toujours des heures alors qu’en réalité on ne compterait pas plus de 10 minutes ! Notre personnage ne tourne pas rond émotivement ni mentalement. Il le dit lui-même; il est fou, de façon passagère, idiot parfois. Il lui arrive d’être sadique, trouillard et looser. Rien de très sain tout ça. Il n’a d’ailleurs jamais « la forme ». À la fin du roman, Holden est franchement mal en point. Entre deux âges, trop grand, des cheveux gris qui témoignent de sa présence du côté adulte.