L'aube
C'était un jour d'hiver. On marchait lentement sur le manteau de neige qui recouvrait la petite route. La bise froide soufflait et tourbillonnait à en faire desserrer les chignons soigneusement fais par les femmes pour l'occasion, et parfois même emportait leur chapeau. Le ciel était blanc, comme si les nuages étaient remplis de flocons de neige prêts à tomber à chaque instant. On marchait sans aucun bruit, comme si personne n'osait rompre le silence qui régnait autour de nous. Tout le monde avait l'air pensif, certaines personnes avaient l'air triste, elles marchaient comme si leurs pas étaient les derniers, emportés par la foule, sans vraiment avoir conscience de ce qu'elles faisaient. Alors que d'autres avaient l'air soulagé, comme si un poids de moins pesait sur leurs épaules. Moi, je me sentais entouré, je me sentais bien ! Au bout de quinze longues minutes de marche, nous arrivions enfin. Tout le monde avait l'air gelé par le vent glacial. Ce vent qui me traversait les os pour me pétrifier de froid. Ce froid qui touchait chacun de mes membres et qui les rendait froids comme du marbre. On se mit en place, en une sorte de demis cercle. Puis il arriva. Il était comme illuminé par une scintillante lumière qui l'entourait, comme si rien ne pouvait lui arriver. Il se plaça devant nous, un petit livre à la main. Puis il commença à prononcer ses paroles. Chacun ressentis une émotion particulière, parfois même on pouvait apercevoir une larme s'écouler des yeux de certains tant ils étaient touchés par ce discours. Pour ma part, je n'entendis pas tellement ce qu'il disait, sauf ces quelques mots : « Nous pleurons aujourd’hui, la mort de Robin, notre frère qui monte aux cieux […] » . Aujourd’hui , on pleure ma