L’industrie est partout en recul dans les pays développés sous l’effet du développement des activités tertiaires et de la montée en puissance de l’industrie des pays émergents. Ces deux mouvements se sont renforcés mutuellement pour modifier à la fois l’environnement des entreprises industrielles et leur image dans l’imaginaire collectif. Plus particulièrement en France, entre 1980 et 20012, le poids de l’industrie dans la valeur ajoutée de la France est passé de 24% du PIB à 14% et ce secteur a perdu 36% de ses effectifs soit 1,9 millions d’emplois. Il semble bien que l’industrie française est aujourd’hui en difficulté et s’efface peu à peu.
Problématique : Allons-nous connaitre la fin de l’industrie française ?
Plan : I/ Etat des lieux de l’industrie française II/ Explications (de cet état des lieux qui semble pessimiste) III/ Tout n’est pas perdu : changements à opérer

Concernant le secteur industriel, la France semble être un des mauvais élèves de la zone euro. En effet, de 1999 à 2012, la part du secteur manufacturier dans la valeur ajoutée a baissé en France de 22 à 14%, soit une chute de 8 points contre seulement 3 points pour la zone euro (de 25,5 à 22%) qui reste, de plus, très supérieure. Ces évolutions traduisent une très faible croissance de la valeur ajoutée de l’industrie française qui n’augmente en volume que de 4,3%, entre 2000 à 2008, tandis qu’elle est d’au moins 7% pour la plupart des autres pays européens, elle atteint même 47,4% en Finlande.
De même, la balance commerciale n’a cessé de se dégrader tout au long de cette période. Alors que l’industrie française avait encore, jusque dans les années 80, de bonnes performances à l’exportation, ses parts de marché n’ont pas cessé de reculer depuis 15 ans. Cette dégradation est particulièrement sensible en fin de période : ainsi, le solde de la balance commerciale de l’industrie qui était légèrement positif (environ 10 milliards €) est aujourd’hui déficitaire (69