L'encyclopédie
Octobre 1747 - Le projet de "l’Encyclopédie" est lancé
Denis Diderot, alors traducteur pour une maison d’édition et Jean Le Rond d’Alembert co-dirigent "l’Encyclopédie". Deux ans plus tôt, le libraire Le Breton et ses associés avaient obtenu un privilège royal pour publier une traduction de la "Cyclopedia or an Universal Dictionnary of Arts and Sciences", d’Ephraïm Chambers. Lorsqu’on lui propose la direction d’une telle entreprise, Diderot perçoit aussitôt l’immense portée philosophique que peut représenter le projet. Il n’hésite donc pas un instant à se lancer corps et âme dans l’entreprise, faisant appel à plusieurs grandes plumes de l’époque (Rousseau, Voltaire, Montesquieu…). En 1750, Diderot publiera un "Prospectus" pour présenter l’ouvrage et les modalités de souscription. Mais déjà, cet écrit suscite le mécontentement des Jésuites et des Jansénistes. Le premier volume sortira en juillet 1751.
7 février 1752 - L'Encyclopédie est censurée
Un arrêté du conseil du roi Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie" ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers". L'œuvre collective dirigée par Denis Diderot et d'Alembert est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste". Le contenu politique et philosophique, plus que les parties techniques et scientifiques, est décrié. Les thèses développées par l'abbé de Prades, un des contributeurs de l'Encyclopédie, sont, selon les membres du conseil, "contaminées par l'esprit voltairien".
3 septembre 1759 - La pape Clément XIII condamne l'Encyclopédie de Diderot
L'encyclopédie, oeuvre monumentale, n'est pas qu'un simple dictionnaire : Diderot y récuse l'idée de monarchie de droit divin et définit les limites de tout pouvoir, si bien que son "Encyclopédie", malgré le soutien du public, est violemment attaquée. L’impression et la diffusion des deux premiers volumes ayant déjà été suspendues en 1752, cette