L'epargne accelère t elle ou déprime t-elle l'economie
IntroductionL'épargne, notion clé en économie, élément moteur de la croissance, a su attirer l'attention des économistes de tous les courants de pensée. Deux écoles de pensée de positions opposées ont tenté de comprendre l'origine de ce phénomène et ses différents liens avec l'économie : l'école néoclassique et l'école keynésienne.
L'épargne représente la partie du revenu qui n'est pas destinée à une consommation. L'épargne est donc un acte de renonciation à une satisfaction immédiate au profit d'une satisfaction future, d'une consommation future. Elle assure le maintient et la croissance du niveau de production car elle permet de financer l'investissement. L'investissement est l'opération réalisée par un agent économique consistant à obtenir des biens de production(machines, équipements, etc.). Cette opération favorise l'accroissement durable de la production globale d'une économie : la croissance.
Nous tenterons de comprendre comment est conçue et déterminée l'épargne chez les néoclassiques et les keynésiens et Quels sont ses effets dans le circuit économique.
On peut se demander alors si l'épargne est toujours un moteur de la croissance économique.
L'épargne joue un rôle bénéfique sur l'économie en favorisant l'investissement, mais nous verrons qu'un excès d’épargne peut être dangereux pour l’équilibre économique.
I La vision néoclassique : l'épargne est le préalable à l'investissement.Ici nous raisonnons en termes d’agent économique et sur l’ensemble de l’économie. Nous allons voir comment se détermine l’épargne chez les néoclassiques et en quoi cette dernière est synonyme de croissance.
C’est dans les années 1870 qu’émerge un nouveau courant d’analyse économique autour des travaux de Jevons. Dénommé néo-classique par la suite, il s’inscrit dans le prolongement de l’école classique avec son hypothèse de l'homo œconomicus mais il s’en distingue aussi par une application systématique du principe de