L'esprit des années 1920
I. Un phénomène de génération.
* Sortie de guerre : Français aspirent à retrouver conditions de vie de la Belle Epoque.
Référence floue à une « joie de vivre », nostalgie de la stabilité de la monnaie, fondement d’une sté où la promotion était possible par la travail, étude, épargne ; vision d’une France en voie de démocratisation, fonctionnement harmonieux de la démocratie libérale, parlementarisme comme garantie de liberté des citoyens dans une République porteuse de progrès et modèle pour le monde, sécurité du pays garantie par son statut de grande puissance, force militaire et alliés… * Déception complète.
Bloc national échoue, Cartel des gauches s’achève sur un fiasco. Dès lors commence la prise de conscience du caractère irréversible des mutations entraînées par le conflit. Si Poincaré stabilise le franc, c’est au cinquième de sa valeur d’avant-guerre. La guerre a tué le rentier. Dès 1926 pour certains, ralentissement des affaires qui est déjà une « pré-crise ». Constatation également de la perte de puissance de la France : échec de l’occupation de la Ruhr ne peut mener seule une pol de force en Europe, il lui faut négocier avec les autres puissances. * S’impose l’idée que la guerre a fait naître un monde nouveau
Echec des politiques d’après guerre conduit à la conclusion qu’il est nécessaire de proposer aux temps nouveaux des idées nouvelles. Inadéquation des formes d’organisation politiques, économiques et sociales aux pb nouveaux. Idées largement répandues dans les milieux intellectuels, administration, monde des affaires, presse. Plus spécifiquement le fait de la jeunesse. Mise en question d’une culture politique (celle des hommes nourris des souvenirs des luttes pour le triomphe de la République) par nouveaux venus pour qui ces épisodes sont des évènements déjà lointains. Génération viscéralement pacifiste. Mise en cause de la génération des hommes qui ont permis le déclenchement du conflit.
Ainsi,