L'exclusion de l'autre et son intégration

1929 mots 8 pages
L'enfer, c'est les autres, disait Sartre après Hobbes pour qui l'homme est un loup pour l'homme. Mais depuis Aristote jusqu'à Saint-Exupéry, on n'a cessé de louer l'amitié comme expérience irremplaçable. Tout se passe comme si l'homme avait besoin des autres, tout en maintenant à leur égard une méfiance qui peut aller jusqu'à la violence. On peut en conclure avec Kant que l'homme se caractérise par une "insociable sociabilité" qui le maintient dans une perpétuelle tension entre la recherche d'autrui et l'affirmation de sa différence.

1. Comment définir ce qu'est autrui ?
La réponse semble simple : autrui, ce sont les autres hommes dans leur ensemble. Cela signifie que je ne comprends jamais autrui comme étant seulement autre chose que moi, comme étant une chose parmi les choses. Dès la perception, je ne vise pas autrui comme je vise une chose inerte, c'est-à-dire comme une pure altérité : autrui est tout à la fois autre que moi et identique à moi. En termes platoniciens, autrui entrelace le même et l'autre.

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Le solipsisme cartésien : C’est avec Descartes qu’est formulé pour la première fois le problème de l’existence d’autrui à partir de la constitution fondamentale du sujet, du « je pense ». Descartes, dans l’épreuve du doute, met en question l’existence de toute chose dans la mesure où ceci pourrait n’être qu’illusion. Mais il y a quelque chose qui résiste au doute et dont nous pouvons être tout à fait certain, c’est l’ego cogitans (le sujet pensant) car dès que je pense, je ne peux manquer de savoir que c’est bien moi qui pense. Il y a donc bien un sujet, une substance pensante (qui s’oppose à la substance étendue dont l’existence demeure incertaine). De plus, l’expérience de la pensée étant profondément individuelle, la seule substance pensante dont je puisse avoir la certitude est la mienne. La philosophie ne peut donc se fonder que sur le moi. Comment alors est-il possible qu’existe un

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