l'exisentialisme
A l'inverse la solitude fait éprouver la vacuité et l'inanité de l'existence, on ne vit pas pour soi, on n'est pas à soi-même sa propre raison d'être. Etre seul c'est être exclu de la communauté.
Une étude philosophique de la solitude nourrie de nombreuses références littéraires.
Leopardi : «Se tenir à l’écart des hommes et, pour ainsi dire, de la vie même, offre cet avantage que l’homme, tout averti et désabusé des choses humaines par l’expérience, en s’habituant de nouveau à regarder de loin, d’où elles semblent plus belles et plus désirables, oublie leur misère et leur vanité… Si bien que la solitude joue presque le rôle de la jeunesse : elle renouvelle dans l’homme expérimenté les bienfaits de cette première inexpérience.»
La solitude est bien plus un sentiment qu’une situation, elle exprime plutôt l’attente déçue de quelque sympathie ou de quelque communauté qu’une absence de voisinage ou une faible densité démographique.
Être seul, ce n’est pas être isolé, c’est tout simplement n’exister pour personne.
La solitude est l’expérience d’une absence ; mais seul peut être absent celui qu’on attendait.
À quelques mètres en contrebas, les vagues de l’océan Atlantique se brisent sur d’étranges feuilletés de schiste et répandent leur embrun. De l’autre côté, derrière un flanc de collines verdoyantes, c’est l’Espagne. Nous sommes à l’extrême pointe de la Côte basque. Plus précisément, sur les hauteurs de Ciboure, commune mitoyenne de Saint-Jean-de-Luz, dont la baie s’offre au regard. Hôte exquis, Nicolas Grimaldi nous reçoit dans son singulier repère, un ancien sémaphore qu’il a aménagé et dans lequel il vit depuis plus de quarante ans. La bâtisse est solide, austère, dominée par sa petite tour caractéristique. L’horizon, ciel et mer confondus, s’étend directement en face, si bien que le sentiment d’être