L'homme cartésien en face à sa divinité
Commentaire de texte, Descartes
Greguol Bryan
04/11/2013
Le texte proposé fait partie de la troisième des « méditations métaphysiques » de René Descartes. Il joue donc un rôle fondamental dans l’économie du chapitre, qu’il s’agit de prouver l’existence de Dieu, afin de garantir les critères de l’évidence de l’extériorité, et donc de démontrer que j’ai en moi des idées dont je ne peux pas être la cause.
Déjà en énonçant l’objet du chapitre relatif au texte, on peut reconnaitre le thème de ce dernier : après avoir déterminer que la nature de toutes choses soit liée à la relation, basée sur le principe de causalité, de « réalité objective » entre les idées des choses, l’auteur explicite le fait que la seule idée qui ne pourrait jamais venir de la substance du moi pensant soit l’idée de Dieu. Le thème du texte n’est rien d’autre que l’idée de Dieu elle-même, en tant qu’en rapport avec la « res cogitans ».
Cette notion, par conséquence, elle est suivie par la thèse de l’auteur, lequel pourtant voit l’idée de Dieu, en tant qu’idée d’une substance infinie, comme l’idée possédant la plus grande réalité objective, laquelle représente la réalité de l’objet de l’idée, en tant que, par représentation, il se trouve dans l’idée. L’existence de Dieu peut donc être démontrée parmi sa substance infinie.
Le problème qui découle nécessairement de cette conception, c’est ce qui consiste en concevoir le fini (l’homme) et l’infini (Dieu) dans une relation complémentaire : n’est-il possible de voir en l’infini la simple négation du fini ?
De ce problème, et même de la thèse de l’auteur, dérive aussi la question de la paternité des idées de fini et infini : on arrive à se demander si c’est l’idée de l’imperfection qui précède celle de la perfection, ou si c’est plutôt le contraire ; c’est donc l’homme, dans sa finitude, qui projette soi-même en l’idée de Dieu, afin de compenser ses lacunes ? L’idée d’infini n’est donc rien d’autre qu’une invention