L'humanisme
Introduction
L’humaniste désigne celui qui pratique les studia humanitatis ou, comme les appelle Rabelais, les bonae litterae : « les belles lettres ». « Faire ses humanités » signifiait alors pour un élève apprendre les textes importants de la littérature grecque et romaine. Cette brève définition montre bien le désir de connaissance des humanistes que nous allons évoquer.
Le terme d’humanisme, forgé au XIXème siècle, qualifie aussi bien une période déterminée de l’histoire de la pensée occidentale que, plus généralement un mouvement intellectuel, une philosophie faisant de l’être humain le sujet de ses interrogations.
Ce mouvement se caractérise par un retour aux langues antiques et un renouvellement de la culture et de la pédagogie lié à une révolution des sciences et des techniques, aux grandes découvertes qui donnent une nouvelle dimension au monde et une nouvelle conception de l’Homme. L’humanisme témoigne donc d’un apparent paradoxe qui consiste à vouloir rénover la culture à partir d’un retour à l’Antiquité, à aller de l’avant en se tournant pourtant vers le passé.
Nous pouvons dès lors nous demander en quoi l’humanisme est-il en rupture avec le Moyen Age ?
Nous étudierons donc dans un premier temps les sources de l’humanisme, puis la nouvelle philosophie qui se dégage des humanistes, et enfin, une œuvre d’un artiste de ce mouvement.
-I- Aux sources de l’humanisme
a) Les progrès de la science
Les progrès de la science offrent aux humanistes une remise en question de tous les principes déjà établis. Ainsi, Copernic fait l’hypothèse de l’héliocentrisme (la Terre tourne autour du soleil), il remet en cause la conception qui faisait autorité au Moyen-âge, depuis l’antiquité.
La médecine est aussi en plein essor et pour les humanistes elle doit s’occuper de la santé du corps autant que celle de l’âme et exiger que le savoir médical se double d’un savoir philosophique. Ainsi est née cette expression de Rabelais que nous connaissons