L'incipit

2250 mots 9 pages
1 Introduction

Dans un contexte hétérogène, fragmenté, mondialisé, les concepts de l’identité (individuelle et collective) et des unités fondatrices de la culture (nation, classe, langue, identité sexuelle) appellent de multiples interrogations, et invitent à une rupture avec les schémas traditionnels d’altérité et de confrontation qui ont longtemps caractérisé l’étude des identités sexuelles et culturelles. L’œuvre artistique, fascinée par ces transformations, les problématise, et contribue à créer de nouvelles figures du sujet et de l’espace culturel. Reprenant Althusser, dans L’Emprise des signes, Jean-Jacques Lecercle propose une vision de la « vraie » littérature non comme le lieu de revendication d’identité, mais plutôt comme le lieu de contact avec l’altérité. La littérature permet au sujet (lecteur) de pénétrer la conscience d’autrui telle qu’elle est reconstruite imaginativement par, et dans, le langage. « La littérature, écrit-il, est donc ce qui est capable de transformer une revendication d’identité en expérience d’altérité »1. Cependant, identité et altérité « se répondent en miroir » car « l’expérience d’altérité couvre le même terrain que la revendication d’identité » : celui de la construction de sujets2. La fiction, qui se définit principalement par son statut artistique, met en scène les opérations – ou le processus linguistique – d’interpellation du sujet par autrui. Elle permet de mettre en scène l’ambiguïté des sujets et des situations en tant que structure fondamentale des représentations – de soi, d’autrui, du monde. Par le biais de héros problématiques, et inquiétants, la littérature expose la pertinence de la liberté du sujet en tant qu’un espace de négociation de l’identité et de l’altérité. Jean Bessière note que la représentation du sujet suivant le jeu de l’identité et de la différence est particulièrement nette « dans les littératures qui se situent dans la continuité des littératures occidentales, et représentent la rencontre

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