L'industrie culturelle d'edgard morin
970 mots
4 pages
La culture de masse est produite selon les normes massives de la fabrication industrielle, répandue par des techniques de diffusion massive. Elle s’adresse à une masse sociale c'est-à-dire un agglomérat d’individus saisi dans les structures internes de la société (famille, classe sociale etc.). La production industrielle produit non seulement l’objet pour le sujet mais aussi le sujet pour l’objet. Elle crée un public de masse, universel. Selon E. Morin, c’est le capitalisme qui a permit un développement rapide des techniques de communication. Ainsi ces techniques n’auraient pas connu une telle expansion si elles n’avaient pas constituées une source de profit. Cet essor a en outre permis la propagation de la culture grâce à l’industrialisation de celle-ci. Si l’industrialisation permet l’accès à la culture au plus grand nombre, elle propose la même culture pour tous, ce qui induit un formatage et une standardisation des biens culturels. Ainsi les livres bon marché, les reproductions, les CDs, et aujourd’hui les formats MP3 et les DVD, permettent une démocratisation de la culture. Cependant la culture de masse vulgarise la « Haute Culture » grâce à des processus de simplification, de manichéïsation, d’actualisation et de modernisation qui lui permettent d’être intelligible à la masse des spectateurs. Elle crée des hybrides culturels basés sur des schémas identiques : intrigues simplifiées, psychologie des caractères claire, élimination des références non-universelles etc. D’où, la culture devient un produit industriel destiné à plaire. Néanmoins d’après E. Morin, l’industrie culturelle ne peut pas être totalement intégrée dans un système de production industrielle, en effet même si au niveau financier la concentration est fréquente, la concentration en un seul journal, une seule chaine de télévision va à l’encontre des besoins de variété et d’individualisation. Du point de vue d’E. Morin, la standardisation n’entraine pas nécessairement la