L'injustice et le droit
Est-ce : – peut concerner le but, la raison du combat (on combattrait l’injustice au nom du droit, pour le droit ) OU la modalité du combat ( on combattrait l’injustice en respectant le droit, par le droit) - si c’est au nom du droit qu’on combat l’injustice, c’est en faisant quoi ? désobéir est-ce la seule solution ?
L’injustice : ce qui est contraire à la justice, au sens de loi positive ( abus, passe-droit, iniquité) OU ce qui est jugé ou senti comme non conforme à ce qu’on juge ou sent être juste I. BUT si on veut combattre l’injustice, c’est au nom de la justice, donc c’est par considération (respect) pour le droit qui est sensé incarner le juste ou dire ce qui est juste.
Même si certains disent que ce combat contre l’injustice n’est qu’une revendication intéressée des faibles, un sentiment né de la jalousie. C’est la position de Calliclès (ce sont les faibles ligués contre les forts qui ont voulu promouvoir la justice de l’égalité et ont décrété injuste la loi de la nature, la loi du plus fort. Mais , ce n’est parce qu’ils sont plus justes, mais simplement “pour être sur le pied d’égalité avec ceux qui valent mieux qu’eux”, “ la foule vante la tempérance et la justice à cause de sa propre lâcheté” , par pur intérêt et jalousie) ou de Nietzsche ( qui fait la même analyse en ce qui concerne le droit moral. La morale chrétienne n’est que le résultat du soulèvement des esclaves et du ressentiment des faibles. Les déshérités sont des êtres “ réactifs” qui se posent en s’opposant aux êtres “ actifs”. Incapables de créer, impuissants car “mal nés” les déshérités essaient par jalousie pour les êtres “bien nés”( aristocratie) de donner une positivité à leur faiblesse, à leur valeur négative : l’impuissance devient bonté et vertu du renoncement ; la bassesse devient humilité ; l’incapacité d’agir devient patience et maîtrise ; en somme la faiblesse devient