L'interrogation dans l'ecole des femmes de molière
Introduction
L’interrogation est une notion vaste et complexe qui recouvre plusieurs catégories d’étude. Tout d’abord, l’interrogation peut se définir grammaticalement, elle est soumise à des règles précises de syntaxe et de morphologie. Cependant, l’interrogation ayant partie prenante dans l’échange oral au quotidien, sa forme, rigide d’un point de vue grammaticale, s’assouplit pour recouvrir une multitude de formes et de sens selon le contexte d’utilisation. Ainsi que peut-on comprendre par « interrogation » ? On pourrait partir du principe que la question est l’outil de l’interrogation, la forme de quelque chose de plus général, tendant vers la pragmatique. L’interrogation a donc partie prenante avec l’énonciation. D’un point de vue terminologique nous parlerons de locuteur quand il s’agira de celui qui émet l’interrogation et de destinataire pour celui qui reçoit cette question. Bien entendu il ne s’agit pas pour nous de donner des limites au sujet, si vaste soit-il, puisque chaque point assuré nous amène vers un autre point de contradiction. Nous partirons néanmoins du point le plus formel, de ce que l’on peut appréhender du point de vue de la grammaire par l’observation de faits réguliers pour aller vers le plus informel, ce qui se cache derrière une prise de parole, une action sur autrui. Pour ce faire nous prendrons appui sur une pièce de Molière, L’école des femmes. Le choix d’une pièce de théâtre n’est pas gratuit : le genre permet qu’il n’y ait que des prises de paroles inscrites dans un dialogue ou un monologue. Ce contexte est propice à la production d’interrogation bien plus que dans un récit de roman. Il est vrai que cette œuvre sera prise dans un premier temps de simple support pour la description de forme mais il s’agira aussi de montrer en quoi l’entrée par une notion à la fois grammaticale et pragmatique est intéressante dans le cas du théâtre et surtout de cette œuvre en