L'intervention francaise au mali
Cette action est faite à la demande du président malien par intérim, Dioncounda Traore, qui cherche à repousser une offensive des rebelles du nord : ils avaient capturé la ville de Konna et menaçaient de prendre Mopti (100 000 habitants).
Jean-Yves Le Drian précisait: «La situation au Mali est grave. Elle s’est détériorée rapidement ces derniers jours. Les groupes terroristes, profitant des délais inévitables pour la mise en œuvre des décisions internationales, ont lancé une offensive qui vise à déstabiliser le Mali dans son ensemble. (...) Il fallait réagir avant qu’il ne soit trop tard.»
François Hollande a indiqué les « trois buts » de l'opération : stopper l'avancée en direction de Bamako des forces djihadistes, « sécuriser Bamako, où nous avons plusieurs milliers de ressortissants » et « permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale » en appuyant la mission confiée aux forces de la Cédéao, tout en soulignant que la France n'a pas vocation à rester au Mali
En réalité, les véritables objectifs de la France demeurent flous. Paris a certes expliqué que l’intervention de la France ne fait que répondre à un appel à l’aide de Bamako. Mais le gouvernement malien étant issu d’un putsch, sa légitimité à requérir de l’aide est contestable
L’un est économique et stratégique : le contrôle de l’Azawad par des organisations salafistes aurait entraîné, à plus ou moins longue échéance, une offensive des rebelles sur le nord