L'intimité de plus en plus exposée
Contours des émissions dites « de téléréalité »
1.1. Champ de la réflexion
1.1.1. La « téléréalité » ne constitue pas un genre en soi
La question de la signification du terme « téléréalité » et du périmètre d’émissions qu’il recouvre a été discutée par tous les intervenants, signe du caractère problématique de la définition du concept et de savalidité même.
Il ressort d’emblée que les émissions dites de « téléréalité » ne constituent pas un genre en soi maisqu’elles relèvent des genres de programmes existants (jeu, autres divertissements, magazine etc.). Legenre « téléréalité » n’existe pas, il existe seulement des émissions dites « de téléréalité ». Les éditeurset les producteurs eux-mêmes n’utilisent guère le terme de « téléréalité », sauf peut-être dans son sensrestreint à la « téléréalité d’enfermement », car il recouvre un ensemble divers et flou composé denombreuses sous-catégories n’ayant en commun que le terme de « réalité » ; il ne constitue donc pasune catégorie de classification opérante.
Cependant, de nombreuses émissions relevant de différents genres sont perçues comme telles en raisonde certaines caractéristiques communes.
1.1.2. Genèse des émissions dites « de téléréalité »
Circonscrire le champ de la réflexion demande de se poser la question de la genèse des émissionsdites « de téléréalité ». Pour la plupart des intervenants, la diffusion de Loft Story en 2001 a provoquéune rupture radicale et engagé un nouveau cycle télévisuel. Néanmoins, beaucoup estiment que la« téléréalité » trouve ses racines dans des émissions préexistantes,