L'ue entre élargissement et approfondissement
Tout d'abord, on remarque que la confrontation avec l’Arabe ne se fait pas franchement mais de façon ludique, sans paroles ni menaces : « Dès qu’il m’a vu, il s’est soulevé un peu et a mis la main dans sa poche ».
De même, la transformation de la lame, par un effet d’irréalisation et de métamorphose, se perçoit nettement : « La lumière a giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front ». Cela nous ramène à l'imagination d'un enfant, qui grâce à naïveté et son insouciance, arrive à voir quelque chose de magique et de non -réel par le biais d'une chose plutôt mauvaise.
En outre, la possession d’une arme le place dans un état de toute puissance et lui procure des sensations parfaites : « j’ai touché le ventre poli de la crosse », ventre non plus maternel mais engendrant la mort.
Enfin, Meursault parle de sa mère en l’appelant « maman » lorsqu’il évoque son enterrement, terme affectif sans doute habituel mais qui marque une absence de maturité.
II - L'omniprésence du soleilA Domination du Soleil
Tout d'abord, le soleil nous apparaît comme un élément primaire du passage. En effet, on trouve une forte abondance du champs lexical de la lumière et de la chaleur, avec des termes tels que « étincelant », « feu », « brulure ». La chaleur du soleil nous paraît de plus en plus insupportable pour Meurceau. En outre, Camus utilise des termes hyperboliques pour souligner l'importance du soleil et ses pouvoirs dans la scène.
De plus, le soleil est associé à travers des comparaisons, telles que « longue larme étincelante »
« épée brulante » « la glaive éclatante ».. etc.
Enfin, on constate que le personnage de l'Arabe, théoriquement seul ennemi de Meurceau, nous apparaît de plus en plus dérisoire. En effet, il semble semble disparaître face à la puissance du soleil.
B Notion de souffrance et de malaise
On note dans cet extrait des sensations de malêtre et de souffrance