Bergson aborde dans ce texte le thème du langage. Il nous dit que les mots que nous utilisons nous empêchent de percevoir vraiment ce qu'ils désignent: «Nous ne voyons pas les choses mêmes; nous nous bornons le plsu souvent à lire des étiquettes collées sur elles». De ce fait, Bergson constate que nous nous contentons des mots, on ne rentre donc pas directement en contact avec les choses elles-mêmes mais on se contente de les voir à travers les «étiquettes». Le langage est nécessaire à notre survie, puisqu'il dit que la tendance que nous avons de se contenter des étiquettes est «issue du besoin», c'est-à-dire de survivre, et que cette tendance «s'est encore accentuée sous l'influence du langage.» Car c'est à travers cela que l'Homme se construit, c'est-à-dire se sociabilise, et cela permit d'éviter de se déshumaniser, comme par exemple Robinson Crusoé qui s'est inventé un «ami», Vendredi, pour éviter de perdre la raison. L'Homme devient Homme par cette sociabilisation par le langage, puisque le langage est le propre de l'Homme. Le langage est une sorte de masque, je veux dire par là qu'il occulte l'essence des choses, la conscience, cependant notre conscience peut elle-même être un frein puisqu'elle simplifie les détails des choses: c'est notre conscience qui a crée le langage, de ce fait le langage vient accentuer ce phénomène. Ainsi, le langage est comme une sorte d'outil, ou d'arme pour la conscience. Bergson explique que nos sentiments sont traités comme de simples outils, on ne les ressent pas directement, ils sont banalisé pour la facilité. Ce qui est paradoxal parce qu'on ne peut vraiment renier ces émotions et sensations qui nous est propre («est-ce bien notre sentiment lui-même qui arrive à notre conscience avec les mille nuances fugitives et les milles résonances profondes qui en font quelque chose d'absolument nôtre?») Toutefois, en mettant des mots sur nos sentiments, sensations ou même pensées, on perd de vue ces choses-là. Alors, ces émotions, etc...