L'écume des jours
Le Dormeur du val fut écrit par Arthur Rimbaud en novembre 1870, pendant la guerre franco-allemande.
Le poème « Le Dormeur du val » est un sonnet formé de deux quatrains et de deux tercets en Alexandrin. Les rimes des deux quatrains sont croisées (ABAB). Les deux premières rimes du premier tercet sont des rimes plates. Les quatre dernières rimes sont embrassées (ABBA). Ce poème est un zoom. Le premier quatrain parle d’un endroit, « un trou de verdure » (1er vers), puis se concentre sur un soldat couché dans cet environnement, puis finit par se focaliser sur les 2 trous rouges sur le corps du soldat.
Dans ce sonnet, la nature est omniprésente. Elle occupe tout le premier quatrain et nous la retrouvons jusqu'à la fin du poème. La nature représente la vie et le bonheur. Au vers 1 déjà nous pouvons voir que la nature est une entité vivante, « où chante une rivière ». Cela se poursuit avec « de la montagne fière » au vers 3. Nous avons aussi l’impression de luminosité. Vers 2 « des haillons d’argent » qui est renforcée par la présence du soleil au vers 3 et au vers 13. « la lumière pleut » au vers 8 est une métaphore qui donne une matérialité au soleil. La nature est présente sur presque tous les sens. L’odorat avec les parfums au vers 12, le toucher avec l’impression de fraicheur, « et la nuque baignant dans le frais cresson bleu » au vers 6. L’ouïe avec la rivière qui chante au 1er vers. Et la vue avec une nature très colorée, les glaïeuls, vers 9, et très illuminées avec le soleil.
Nous savons que le jeune homme est un soldat. Ce jeune homme est presque encore un enfant, d’ailleurs il est comparé à un enfant malade, vers 10. Nous avons l’impression qu’il est couché confortablement et qu’il dort d’ailleurs le verbe dormir apparaît plusieurs fois, au vers 7, 9 et 13. Il est étendu dans l’herbe, il est couché confortablement. Le soldat fait partie de la nature d’ailleurs, le mot « dans » apparaît à plusieurs reprises, vers 6,7,