CAMPOS RODRÍGUEZ, Nuria Vendredi, 13 Novembre 2009

Correction DS Français nº 1

Texte 1: Boris Vian, L'écume des jours, chapitre LXVII, 1947

Questions:

1. Pourquoi l'espace rétrécit-il?

Nous sommes à la toute fin du roman. On sait que Chloé est morte. On sait aussi que l'appartement où elle vivait avec Colin est donné de vie, il est animé (il a une vie propre). Il réagit aux émotions.

Ici dans l'épilogue on arrive au point ultime de la dégradation du lieu de vie: le plafond rejoint le plancher: la vie meurt. Les occupants étant soit morts, soit au bord du suicide. L'appartement rétrécit et s'anéantit, comme le prolongement de la mort de Chloé.

2. Comment expliquez-vous l'expression « les murs se rapprochaient l'un de l'autre en flageolant »? Identifiez la figure de style.

Dans l'expression « les murs se rapprochaient l'un de l'autre en flageolant » , il y a une figure sur le verbe « flageoler » qui au sens strict veut dire: trembler, se dérober (sous le coup d'une émotion, exemple: les jambes) et qui est ici appliqué aux murs comme s'ils avaient des jambes et que sous le coup de l'émotion, de la tristesse, de la douleur, dues à la mort de Chloé, ils réagissaient, ils avaient des réactions humaines. Donc, les murs sont personnifiés; on leur attribue en effet des caractéristiques humaines.

3. Réécriture: vous réécrirez le passage en remplaçant le sujet singulier par un sujet pluriel.

Les souris grises à moustaches noires firent un dernier effort et réussirent à passer. Derrière elles, d'un coup, le plafond rejoignit le plancher et de longs vermicules de matière inerte jaillirent en se tordant lentement par les interstices de la suture. Elles déboulèrent en toute hâte à travers le couloir obscur de l'entrée dont les murs se rapprochaient l'un de l'autre en flageolant et parvint à filer sous la porte. Elle atteignirent l'escalier, le descendirent, sur le