L'électotat du front national
Le raccourci instinctif, nourris par les médias, d’un vote FN protestataire. Tente d’associer le vote FN à la crise, au chômage, et à l’insécurité, établissant par là un lien de causalité et systématique entre les succès électoraux du Front National et les problèmes sociaux. La réponse à cette impression répandue semble beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Tant l’électorat en question semble nuancé et hétérogène.
1) Un processus progressif et complexe des soutiens du FN
Loin de l’idée répandue d’un électorat FN permanent, unifié, enraciné géographiquement, socialement et politiquement. Le FN semble d’avantage se présenter comme une formation dont l’électorat se renouvelle et se diversifie à chacun des scrutins ou elle a rencontré un certain écho.
Ainsi tel que le rapporte certaine étude (Nonna Mayer), l’électorat du front national a évolué passant d’un électorat issue des couches les plus aisées et les plus instruites de la population, chez les industriels et les gros commerçants, les professions libérales, les catholiques pratiquants à une population plus populaire et moins religieuse. Alors que les premiers (couches aisée et instruite) reviennent à une droite plus classique. Le front national étend son influence aux petits commerçants et artisans avant de percer parmi les ouvriers déçus par la gauche. Pour finalement se développer dans les milieux ruraux et agricoles ou encore chez les employés gagnés par un sentiment d'insécurité.
L’hétérogénéité de ceux ayant eu recours au vote frontiste permet d’émettre quelque réserve face à l’idée reçu d’UN électorat Frontiste. L’observation des trajectoires électorales de celle-ci, tel que le souligne Patrick Lehingue, dénote une certaine volatilité des électeurs du Front National. Son étude permet de dégager que la proportion des électeurs déclarant être restés fidèles au FN n’excède pas 3 % du corps électoral inscrit, le vote