L’étranger et les libertés « La liberté ne peut être que toute liberté ; un morceau de liberté n’est pas la liberté ». Cette réflexion de Max Striner, philosophe allemand, pousse à se demander si le fait de restreindre une liberté lui permet encore d’être considérée comme telle. Cette problématique intéresse tout particulièrement les étrangers puisque ce qui définit l’étranger est sa non appartenance au nous-national et conséquence le fait d’être privé des droits et libertés attachés à cette qualité de membre de la nation. En effet, il appartient à l’Etat de déterminer l’étendue des libertés accordées à l’étranger.
Se pencher sur ce sujet est d’autant plus intéressant que la France est le 2nd pays d’immigration en Europe. Elle a connu plusieurs vagues d’immigration : * 1er vague : Révolution industrielle, immigrants venaient des pays frontaliers * 2nd vague : Entre deux guerres, immigrants venaient de l’Europe et un peu des colonies * 3ème vague : 30 Glorieuses, immigrants venaient de l’Europe et de l’Afrique
En 1974, la France met un terme à ces vagues d’immigration massive de main d’œuvre. Dès lors les raisons d’immigration sont devenues familiale ou pour des raisons d’asile mais il reste une part importante d’immigration professionnel.
Problématique : Dans quelles mesures le fait d’être étranger restreint l’étendue et le respect de ses libertés ?
Plan : Dans une première partie, nous verrons que la première et plus grande atteinte aux libertés de l’étranger concerne la liberté d’aller et venir. Puis dans une seconde, nous montrerons qu’ils font également l’objet de mesures restrictives dans l’exercice de leurs libertés. I- L’étranger privé de sa liberté d’aller et venir

A) Des règles strictes d’entrée et de séjour

* Droit d’entrée : * Principe : pour entrer en France, il faut obtenir au préalable un visa auprès du consulat, ambassade ou autre représentation de la France. * Il y a différent types de visas : visa